mardi 15 avril 2014

Amour inconditionnel

Ce que j'admire chez les animaux, et qui manque énormément à beaucoup d'êtres humains, c'est l'amour inconditionnel qu'ils peuvent nous porter.
L'amour que peut avoir un chien fidèle dont le propriétaire vagabond ne peut rien apporter : un minimum de confort, la nourriture suffisante, l'abris etc... Ce chien pourrait trouver tout cela ailleurs et pourtant, il reste.
La belle manifestation de joie et bonheur d'un chien au retour de son maître (qui ne lui rend pas autant d'ailleurs). Rares sont les personnes qui expriment leurs plaisirs avec un tel enthousiasme.
Mon chat que je dispute après une bêtise et qui malgré tout, tous les soirs, vient s'endormir à côté de moi et vient me voir tous les matins pour avoir sa caresse.
Je n'ai jamais fait l'expérience de diminuer sa dose de nourriture ni sa qualité de confort ou le nombre de caresse mais je suis persuadé qu'elle resterait malgré tout et qu'elle reviendrait à la charge pour réclamer ses traditionnelles "papouilles".
Cette fidélité sans limite est une belle leçon à suivre. Une belle leçon d'humilité même. Mon chat se rabaisse à outre passer mes états d'âme, mes sautes d'humeur, fait table rase des punitions parfois injuste. La rancœur n'existe pas chez les animaux, la vengeance non plus.
Heureusement quand même, certains êtres humains ont aussi cette capacité. Malgré tout ce que peuvent me faire mes enfants (et parfois, ils me taraudent pas mal!), rien ne pourra faire que je ne les aimes plus. Même après un gros coup de colère contre eux, après le travail sur ma route du retour, j'ai toujours cette hâte de les retrouver. Alexandre Jollien parlait justement avec humour dans son Petit traité de l'abandon de cet amour sans limite. Il racontait qu'il avait dit à son fils Augustin "tu pourrais mettre le feu à la maison, je t’aimerais quand même." en rajoutant aussitôt "Mais je te le déconseille vivement !". Malgré ce que mon fils de 3 ans peut me dire parfois le soir "je ne veux pas de câlin avec toi avant d'aller au lit parce que tu es trop méchant", parfois le matin, il vient me voir, me tend les bras, et c'est parti pour 5 minutes de bonheur. Au moment de le laisser à la crêche, impossible de partir sans le traditionnel et affectueux bisous ainsi que le "bisou soufflé" à travers la vitre.
Cet amour pure, sans troc et sans triche, est une source de bonheur, un concentré de sincérité capable de faire chavirer mes états d'âmes. Une petite cuillerée chaque matin de ce précieux antidépresseur naturel et c'est une belle journée qui s'annonce.

Illustration : mon "câton"...

vendredi 11 avril 2014

Tout est question de point de vue

Changement de cap professionnel en prévision, encore de nouveaux responsables semble-t-il.
Il y'a quelques jours encore c'était pour moi une source de stress : devoir à nouveau faire mes preuves, apprendre à travailler avec de nouveaux collègues, risquer à nouveau d’être découvert à propos de l’incompétence à laquelle je suis persuadé être soumis.
Le changement me fait peur mais pourquoi? peur de l'inconnu, peur d'échouer?
Ce matin, état d'esprit inverse, première réunion en approche, premiers projets, tout me parait soudainement très intéressant, presque excitant : de nouvelles rencontres, de nouveaux objectifs, déplacements, etc...
Entre hier et aujourd'hui, les choses n'ont pourtant pas changées. J'ai le même train de vie, pour le moment, le même travail, pas de soucis personnels. La seule chose qui a changée réellement est mon état d'esprit.
Une journée qui démarre bien, un rayon de soleil, une femme aimante, des enfants affectueux et les obstacles deviennent d'un coup ridicules, insignifiants.
C'est étrange comme un problème, tout en restant le même, peut perde de sa grandeur tout cela juste en modifiant ses états d'âmes. Finalement, les épreuves ont l'importance et la difficulté qu'on leur accorde.
Les concepts de la psychologie positive m'aident également à dévaloriser ces moments anxiogènes : nouveaux objectifs, nouveaux collègues, nouveaux challenges etc cela signifie que l'on m'accorde de l'importance, de l’intérêt même, que je ne suis pas exclu du cercle des "têtes pensantes", que mon avenir professionnel n'est pas arrivé à son terme. Et quand bien même, je ne suis pas lié qu'à une seule entreprise... Voilà "l'astuce", convertir le négatif en positif. Rien n'est négatif à cent pourcent. Même dans le mauvais il y'a du bon, cela s'applique aussi chez l'humain. Certains de mes collègues bourrus le sont beaucoup moins une fois dépourvus de leur première écorce protectrice, une fois qu'ils se sont laissés aller à la discussion, à l'ouverture d'esprit. Un de mes talents caché est d'arriver à accéder à l'intimité des gens, parfois malgré moi les gens se livrent et je les découvre donc de l'autre côté du masque.
Tout est donc question de point de vue. De l'endroit d'où nous nous plaçons pour observer les choses et les personnes.
Au fil du temps, à force d'écoute et de ressentis, je finis par savoir quelles ficelles tirer pour modifier mes états d'âmes. Me concernant, la fatigue et l'environnement (le temps ainsi que la qualité de mes relations avec ma femme et mes enfants) jouent sur mon caractère. Une simple balade en plein soleil suffit parfois à faire monter mon "confiance-o-mètre" à son maximum. Un simple "je t'aime" de ma femme ou mes enfants et je deviens le plus heureux.
Changer de point de vue permet donc de voir la vie différemment, plus sereinement. Changer ses états d'âme est possible, accessible à tous.

Illustration : tout est possible en changeant de point de vue, même attraper un nuage ;-)